L'Histoire de la création du show - La chorégraphie

Dans Le Roi Lion, la danse s'inscrit d'une manière inhabituelle. Au-delà de laisser les différents personnages exprimer leurs émotions, la danse doit revêtir une dimension plus expressionniste. Elle est un vecteur narratif à elle-seule. Elle doit incarner la férocité des lionnes qui partent à la chasse, la magnificence d'une jungle épanouie, la frayeur d'un troupeau d'animaux terrorisés ou encore l'expression de la force des hyènes rassemblées. Et même le combat final a été mis en scène en une chorégraphie sophistiquée

Pour relever ce défi, le chorégraphe originaire de Jamaïque, Garth Fagan, dont la compagnie, La Garth Fagan Dance a connu un succès mondial, s'est avéré être le choix parfait. Son style éclectique fusionnant danse de la rue, danse contemporaine et classique se combine parfaitement avec le style visuel universel du spectacle.

- Je voulais que la chorégraphie se différencie radicalement de ce qui se faisait à Broadway, dit Garth Fagan. Je voulais que la danse soit vue comme une part intégrale de cette communauté qui, c'est évident,est fortement marquée par l'Afrique, grâce à des mouvements qui appartiennent à une culture proche de la terre et de la nature.

Fagan et Taymor imaginent les moments du spectacle où la danse va être l'élément principal d'une scène. Pour ce faire, Fagan trouve l'équilibre pour mettre la danse au service de l'histoire tout en laissant les danseurs exprimer au mieux la flore et la faune qu'ils interprètent dans une scène donnée.

Des défis, il y en a, dit-il. Comment mettre en scène une meute de lionnes à l'affût sans chercher à singer l'animal, tout en restituant d'intensité de la chasse ? Quelles caractéristiques d'une meute de lionnes des corps humains peuvent-ils dépeindre ? Ce qui m'avait le plus marqué lorsque j'ai vu une meute de lions au Kenya, c'est l'image de la puissance des amples épaules du lion tandis qu'il se déplace. C'est une image remarquable que je voulais saisir et restituer.

Dans les coulisses du Théâtre Mogador, la magie des comédies musicales prend une autre dimension, révélant l’ampleur du travail nécessaire pour donner vie à des spectacles comme Le Roi Lion. Inspirée par l’héritage des films musicaux, la chorégraphie du spectacle se distingue par son ambition de fusionner mouvements artistiques et narration visuelle. Chaque geste est minutieusement pensé pour immerger le spectateur dans une histoire vivante, rendant hommage aux traditions africaines tout en exploitant la richesse technique et créative du théâtre contemporain. Le résultat est une symbiose parfaite entre danse, musique et scénographie, qui repousse les limites des performances scéniques classiques.

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Julie Taymor

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